Il n’a de cesse de vouloir agrandir le domaine avec la conviction que la colline de Cos recelait un terroir exceptionnel. Ainsi, entre 1791 et 1852 le domaine passe de 14 ha à 45 ha (dont 34 ha de vignes).
Le grand projet visant à faire du vin de Cos un cru d’exception et un vin de grande renommée conduit naturellement Louis-Gaspard à multiplier les circuits de distribution au-delà de la France et de l’Inde. C’est ainsi qu’il est certainement le premier à diffuser sa production au moyen de maisons de commerce installées en Afrique (Prom et Maurel à Gorée), dans l’océan indien (Arnal et Cayrou et Compagnie à l’Ile Maurice), en Chine (Ve Fabre et fils à Macao).
Selon la volonté de Louis Gaspard, le château Cos d’Estournel est entièrement dédié au vin. Lui-même laisse la place à ce précieux nectar et s’en va vivre au château de Pomys.
Louis Gaspard d’Estournel s’éteint à Saint-Estèphe, sans postérité, à l’âge avancé de quatre-vingt- onze ans le 25 janvier 1853. Il meurt dans sa chambre au château de Pomys, d’où il pouvait apercevoir le toit des Pagodes du château Cos d’Estournel.
« Une blanche villa italienne, calme et douce, à moitié perdue au milieu de ses jeunes ombrages ! Terrasses, colonnades, jardins anglais, prairies, vergers, parc immense… » Ainsi était décrite la résidence du fondateur de Cos d’Estournel au milieu du XIXème siècle, telle que celui-ci l’avait rêvé. Un siècle et demi plus tard, les jeunes ombrages du magnifique parc se sont métamorphosés en arbres vénérables, mais l’esprit est resté le même.
Attentif à perpétuer les valeurs et les ambitions de Louis-Gaspard d’Estournel, Michel Reybier lui rend hommage, en réunissant enfin le domaine de Cos d’Estournel et la demeure privée du « Maharadjah de Saint-Estèphe », distante de quelques centaines de mètres. Avec cette nouvelle réalisation, le remarquable ensemble architectural retrouve son intégrité originelle.
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